théâtre

Ce que j'appelle oubli

Garniouze Ink.

Après les spectacles Rictus (2011) extrait des « Soliloques du pauvre » de Jehan Rictus paru en 1897 et Je m’appelle (2017) tiré de l’œuvre éponyme d’Enzo Cormann paru en 1999, Garniouze Inc. porte à la scène le texte de Laurent Mauvignier « Ce que j’appelle oubli » paru en 2011, troisième panneau de ce triptyque monologué.

« Il y a beaucoup d’écrivains, assez peu d’auteurs » pestait Rimbaud. Faisant le choix de se porter comme vecteur d’oralité, transmetteur et interprète, Garniouze laisse donc la plume aux autres pour s’affirmer sur le goudron, prenant sa part et son expression dans le jeu et la mise en bouche et en corps. « Auteur d’espaces », il pose sa patte d’acteur, de comédien et de metteur en scène dans et pour la rue et plus largement pour l’espace public, pour dire la maltraitance et la violence envers des gens qui sont au bord, non rangés, pas cadrés, déconsidérés et qui finissent broyés aux champs d’horreur.

L’histoire dépeinte dans ce troisième opus vient de là, du bitume, et colle à son esprit. C’est là que l’histoire se trame, qu’elle se raconte, s’amplifie, comme une tumeur. Et qu’elle doit être dite. Un récit aux airs de rumeur publique qui hante les trottoirs, dit par un récitant qui nous paraît fantôme.

Jeudi 13 juillet [21:15]

Parc de la mairie

Durée : 1h • Tout public • Tarifs : 12/10/8 euros