Avec cette forme de présence de l’artiste sur le territoire, Scènes obliques souhaite inventer, au cas par cas, les modalités d’un compagnonnage inscrit dans la durée (2 ou 3 ans). Conçu avec agilité et adaptabilité, confiant dans la force de l’empreinte humaine dont il peut être à l’origine, ce temps de résidence s’appuie sur un ensemble de périodes d’immersion, au plus près des paysages – jusque dans leurs moindres replis -, et surtout des gens. Les projets artistiques sont guidés par l’acte de création qui en constitue l’ossature. Ils cherchent à résonner au mieux sur le territoire, selon les étapes de leur développement. Et s’appuie sur toutes formes de rencontres : performances, ateliers, échanges, lectures, spectacles… dans les lieux les plus variés. Depuis 2019, Scènes obliques s’est associée à la Compagnie des Non-Alignés.
Après avoir accueilli le spectacle « Le beau monde » au festival de L’Arpenteur, Scènes obliques poursuit son cheminement aux côtés de L’école parallèle imaginaire et accompagnera la prochaine création de la compagnie dès 2025. L’École Parallèle Imaginaire (E.P.I.) est un lieu nomade qui invente des expériences dans des théâtres, des musées, dans l’espace public et pour des territoires. Jouant de la frontière entre réalité et fiction, elle travaille à étendre nos capacités d’imagination et à créer des rituels contemporains.
De 2019 à 2022, Scènes obliques a accompagné la création de "Mort d'une montagne", spectacle tout terrain traitant de la question de l'effondrement. Celui-ci a été présenté dans ses différentes étapes de création à l'occasion du festival de L'Arpenteur en 2020 et 2021 et dans sa forme finale à l'occasion de Rendez-vous au manoir ! en 2022.
En parallèle de cette résidence d’écriture au long cours, Jérôme Cochet et Caroline Mas se sont associé·es à plusieurs artistes du collectif pour initier des parcours théâtre & paysage avec les jeunes du massif et avec les détenus du centre pénitentiaire d'Aiton.
Lire le paysage, découvrir une nouvelle façon d’être à soi et au monde, questionner notre rapport à la vulnérabilité, faire quelques pas de côté pour prendre soin de nos paysages intimes et collectifs sont autant d’entrées que Benjamin Groëtzinger, auteur et metteur en scène, a exploré avec Scènes obliques et l’écriture du texte «Orogénèse ».
En parallèle de cette résidence d’écriture, Benjamin Groëtzinger s’est associé au musicien et compositeur Vincent Duchosal pour initier une création collective avec des élèves de cycle 3. Avec la complicité de Radio Grésivaudan, le duo a cherché à mettre en miroir la montagne et ses fragilités en réalisant une fiction radiophonique théâtrale et documentaire.