Pour cette année, avec l’envie d’affiner l’exploration sensible du Manoir de Vaubonnais – sa réalité, son inscription dans le paysage, le faisceau ouvert de ses représentations, Scènes obliques accueillera en résidence brève (une semaine) quatre auteurs. L’un sera photographe, les trois autres écrivains de littérature.
Choisis pour la diversité attendue de leurs approches du site – patrimonial et paysager, ils seront invités à produire une œuvre, photographique ou littéraire, librement inspirée par le Manoir et son environnement. Elle pourra convoquer leur imaginaire propre, des résonances avec leur propres parcours d’auteur.e.s, aller puiser dans les représentations locales, dans la fiction, dans l’histoire des lieux…
L’ensemble des contributions participeront d’un enrichissement de nos regards sur le site, sa charge sensible, la puissance de ses perspectives.Les textes produits ainsi qu’une sélection des photographies seront publiés dans un numéro dédié des « Cahiers de l’oblique ».
Née à Minsk, elle a fait des études d’Arts visuels à l’Université de Saint-Pétersbourg, puis un Master en Éducation à Poitiers, Madrid et Lisbonne, avant d’obtenir en 2015 un Master de création littéraire à l’Université Paris-8. Elle vit actuellement à Pau où elle travaille comme traductrice, enseignante et organisatrice culturelle. Son premier roman, Dans l’eau je suis chez moi (Verticales, 2018) a obtenu le prix Murat 2019 – Université de Bari « Un roman français pour l’Italie ». Un film de fiction-documentaire, inspiré de ce livre et intitulé Les Souvenirs rêvés, est en cours de réalisation par Elitza Gueorguieva. De l’autre côté de la peau (Verticales, 2020) est son deuxième roman.
Né en 1970, il vit à Metz. Après des études de cinéma, il exerce différentes activités dans l’audiovisuel, écrit des scénarios, puis son premier roman, Edmond Ganglion & fils, publié en 1999 aux éditions du Rocher, une sorte de conte philosophique entre dérision et mélancolie qui nous emmène en corbillard jusqu’à la mer, se moque de nos propres errances et de nos égarements. Il est l’auteur, entre autres ouvrages, de L’Étourdissement pour lequel il a obtenu le Prix du Livre Inter en 2005, L’Homme que l’on prenait pour un autre (2008), Libellules (2012) ou encore J’enquête (2016), tous parus chez Buchet-Chastel.
Né en Italie, Tomas Bozzato vit en France depuis 1995. Après avoir été comédien et danseur auprès de nombreuses compagnies, il a été membre permanent du collectif d’artistes Ici-Même. Il travaille actuellement comme réalisateur de films documentaires, vidéaste et photographe.
Il a notamment réalisé Poétique d’une estive, carte blanche du Parc régional de Chartreuse, exposée au Musée savoisien et au Musée de la Grande Chartreuse la Correrie, les séries photographiques Fissures ainsi que Tout finit par passer et, en 2019, le film Quelque chose de nous qui raconte le parcours d’enfants sans-papiers dans un collège de l’agglomération grenobloise.
Après une année de résidence par fragments récurrents avec la Cie des Non Alignés, Scènes obliques souhaite continuer à inventer avec ce collectif les modalités d’une présence artistique dans la durée, avec le double enjeu de la création en prise avec les spécificités d’une géographie montagnarde et de la rencontre humaine dans sa plus large acception, simple et ouverte, sur le massif de Belledonne et la vallée du Grésivaudan.
Au cœur de la collaboration qui unit Scènes obliques avec la Compagnie des Non-Alignés se joue le double enjeu de la création en prise avec les spécificités d’une géographie montagnarde et de la rencontre humaine dans sa plus large acception, simple et ouverte. Le collectif, piloté par le comédien et metteur en scène Jérôme Cochet, a montré qu’il savait parfaitement s’inscrire au cœur de ces enjeux, notamment par son intérêt marqué pour le milieu montagnard, pour l’éclectisme disciplinaire qui l’anime et pour son désir de partager le théâtre – dans l’ensemble de son processus, de l’écriture jusqu’à la mise au plateau – avec le plus grand nombre et en dehors des lieux dédiés. En 2021, la compagnie poursuit son travail au plus près des gens, sur le territoire Belledonne/Grésivaudan. Nous l’associerons à plusieurs projets culturels, notamment au Festival de l’Arpenteur – mais également à ceux qui se situent aux lisières du champ artistique, les invitant – en tant qu’artistes, mais aussi chercheurs ou montagnards – à accompagner une part des réflexions qui animent l’association.