immersion & création

Résidence Labo

Massif de Belledonne & Vallée du Grésivaudan

L’esprit de cette résidence est animé par le souhait d’ouvrir aux artistes invités (un artiste ou un collectif) un espace fécond de travail sur le chemin d’une création, scénique, plastique, littéraire, performance…

La pertinence de cet espace pour les artistes invités tiendra notamment aux résonances possibles entre la nature de l’œuvre – contenu ou forme – et la texture spécifique des paysages environnants, éléments naturels, pentes, verticalités, reliefs, horizons, auprès desquels ils joueront le jeu d’une immersion sensible.

Leur création en cours inventera, le cas échéant, une façon de se nourrir des ressources du territoire, et notamment des ses richesses humaines.

Enfin, de manière libre et désolidarisée de l’acte spectaculaire, le travail sera mis en partage avec le souhait de susciter une approche au plus serré de l’acte de création en train de se faire.

"Être au monde par contact, par un déploiement de soi attentif,
une ouverture réceptive, pour que nos sens nourrissent
quelque intelligence – s’il en est – qu’il faut arroser
et choyer dans l’ombre."

chloé moglia

Danseuse, circassienne

en 2023

Abraham Poincheval

Après avoir accueilli l’artiste suspensive Chloé Moglia, Scènes obliques se tourne pour une deuxième résidence Labo vers Abraham Poincheval, esthète claustrophile et explorateur insatiable.

Qu’il s’agisse de traverser les Alpes en poussant une capsule qui lui sert d’abri ou de s’enfermer une semaine dans un rocher, ses expéditions – itinérantes ou statiques – nécessitent un engagement total du corps. Les sculptures habitables que l’artiste conçoit sont des laboratoires au moyen desquels il fait l’expérience du temps, de l’enfermement ou de l’immobilité. Elles sont l’enveloppe qui accueille le performeur, l’objet qui perturbe le paysage et qui existe à travers les récits des témoins.

Pour sa prochaine création en lien avec la montagne, l’artiste a choisi d’habiter le vide d’une station de sports d’hiver.

Natalia Lopez

Artiste plasticienne, Natalia Lopez explore le sillon qui sépare l’image du texte, creusant cet espace pour édifier des ponts qui ouvrent des points de vue jusque-là inenvisagés et réinventer au quotidien ce qui semble fixé à jamais. Il s’agit d’explorer les résonances créées par l’image dans notre esprit qui tisse, qui explore, qui fait des liens : devant une image nous nous racontons des histoires, notre imagination se met en route pour relier cet extrait, le recontextualiser. Quant à l’écriture, fil de mots à lire un par un, dans une suite qui se déroule dans le temps, elle restitue un continuum, creuse dans l’invisible, explore les possibles. Elle partagera l’espace de cette deuxième résidence labo avec Abraham Poincheval pour initier un travail de création en duo.

en 2022

Chloé Moglia

Cie Rhizome

Fondée en Bretagne en 2009, l’association Rhizome porte les projets artistiques de Chloé Moglia et déploie son activité sur le territoire régional, national et à l’étranger. La suspension et les arts martiaux sont les matières-racines qui fondent l’approche artistique de Chloé Moglia. Leur croisement donne lieu à des spectacles et des performances reliant les sphères du penser et du sentir, à un partage de «rêveries – réflexives» avec le public. Défendant une pensée incarnée, autant qu’une corporéité sensible, Chloé Moglia s’attache à déployer attention et acuité en liant pratique physique, réflexion et sensitivité.

Elle assure la direction artistique du Rhizome depuis son émergence en 2009.

Scènes obliques a co-produit la création O et apporté son soutien en résidence à la Cie Rhizome.

"O"

« O est une pièce en solo dans un rapport de proximité avec le public. O c’est une ligne au sol qui est comme soulevée et bouclée avant de revenir au sol et de poursuivre son tracé. C’est l’altération d’une droite, sa courbure, sa torsion. C’est un soulèvement. C’est peut-être aussi simplement une cellule. Un organisme simple. Un petit quelqu’un. […] O propose de s’atteler à dessiner, par des lignes et par le corps, une nouvelle cartographie conceptuelle du vivant. Il s’agit d’un « nouveau monde » à appréhender, non sur le mode de la conquête, ni même de la découverte, mais par une écoute infinie et attentive du déjà-là-mais-pas-encore-perçu. Il s’y travaille l’apprentissage de nouveaux rapports à l’autre, qu’il soit algue ou voisin. Ce travail vise à s’entrainer à la nécessaire reconfiguration des connaissances que proposent des auteurs de champs très différents, à laquelle il me semble salutaire de s’ouvrir tant elle offre de pistes pour s’orienter dans et avec un monde qui appelle à une nouvelle écoute, à d’autres usages, et très probablement à d’autres mots. » Chloé Moglia

La résidence labo de chloé moglia bénéficie du soutien de :