résidence de création "arts visuels"

Sentiers d'art

Massif de Belledonne

Dans l’approche du territoire que Scènes obliques souhaite développer avec la perspective de l’ECIM, une ouverture vers les arts plastiques s’est affirmée. La présence physique d’oeuvres qui viendraient jalonner les pentes de Belledonne inviterait ainsi à arpenter le paysage selon une cartographie en construction autour notamment de sentiers d’arts balisés. En convoquant quelques-uns des grands thèmes qui habitent l’ADN de Scènes obliques depuis l’origine (le rapport au paysage, la marche, l’engagement), le sentier d’art autorise ainsi une exploration singulière, alternative, éventuellement ludique du massif. En 2021, Scènes obliques a ainsi lancé au plan national, pour la seconde année consécutive, un appel à création d’œuvre d’art contemporain, autour de ce thème du parcours, en prise avec la pente et les spécificités du paysage montagnard. Dans un souci de mise en partage, la sélection de l’artiste implique un jury comprenant une pluralité d’acteurs du territoire – artistes, citoyens, élus.

à partir de 2023

Après trois années autour d’artistes qui ont balisé une ascension partant des jardins du Manoir de Vaubonnais jusqu’à la station de Prapoutel Les Sept Laux, Scènes obliques entame, avec la complicité d'un.e artiste et la participation des habitants, une réflexion autour d'une nouvelle étape de ce projet. L'association s'appuiera sur un panel de granges disséminées sur les pentes de Belledonne.

Parcours artistiques 2024

27 paumes, le poème fragmenté

Pauline de Chalendar & antoine choplin

réalisation 2024 | Massif de Belledonne

Quand les sculptures de Pauline de Chalendar rencontrent les mots d’Antoine Choplin, c’est toute une poésie qui se révèle pas à pas dans le paysage. A l’invitation de Scènes obliques – Espace culturel international de la montagne, les deux compagnons de route imaginent le surgissement de quatorze vers – fragments d’un sonnet de sa composition – en quatorze lieux du massif de Belledonne. L’occasion de marcher mais aussi de prendre le temps de vous arrêter, d’observer, de vous mettre à l’écoute pour cueillir des fragments de poésie dans les pentes. «27 paumes, un poème fragmenté» s’invente comme une proposition esthétique et ludique qui invite, au fil de déambulations parmi la diversité des paysages, à (re)découvrir autrement le massif de Belledonne.

Parcours artistiques 2020>2022

Aléa

Pauline de Chalendar

réalisation en juin 2022 | Prapoutel (Les Adrets)

Posée comme un geste de réconciliation, une tentative de guérison «après-coup», Aléa fait dialoguer les blessures touchant à notre intimité avec celles de la montagne qui s’abîme dans le réchauffement climatique. Nul doute que les fleurs et plantes sauvages recouvriront vite cette griffure dans la forêt, mais la silhouette et son regret resteront là. L’intense activité humaine n’est-elle pas avant tout un risque pour elle-même ?

Née en 1990, Pauline de Chalendar est artiste et travaille entre l’Isère et la Savoie. Elle considère le dessin comme le moyen le plus intuitif de comprendre et d’interpréter le monde alentour. Entre arts plastiques, travail du bois et dispositifs numériques, elle questionne les relations humaines autant que le besoin d’un retour vers la nature.

crédit photo : Fabien Lainé

crédit photo : Alain Doucé

Naissance d'une montagne

véronique matteudi

Réalisation en mai 2020 | manoir de vaubonnais (la pierre)

Crédit photo : Thomas Cugnod

Portée de nos pas

guillaume Barborini

réalisation en juin 2021 | Col d'Hurtières (Les Adrets)

« Naissance d’une montagne s’inscrit comme un phare dans le paysage, une signalétique proche du cairn, son caractère ajouré n’arrête pas le regard à sa surface, l’espace environnant y est inclus. C’est aussi la rencontre entre le caractère immuable du minéral et celui éphémère du végétal. Deux éléments en tension, l’un enveloppant l’autre dans un filet. Quand ce tissage végétal se délitera, l’élément minéral s’écroulera, implosant de l’intérieur, dans ce ventre d’air. » Véronique MATTEUDI

Véronique Matteudi est diplômée de l’École des Beaux-Arts de Grenoble et de la Villa Arson à Nice. Elle passe toute son enfance dans le massif du Vercors. Aujourd’hui installée en région toulousaine, elle se consacre essentiellement à la sculpture depuis une vingtaine d’années et participe à de nombreux évènements liés à l’art et l’environnement. Elle crée essentiellement avec le végétal, la clématite sauvage (lianes), le minéral ou la terre. C’est par une immersion dans la réalité du paysage que la création devient pour elle vecteur de lien et de dialogue entre l’homme et la nature.

« Tenter des pratiques qui entendent prendre soin de ce qui répond ou résiste à l’aménagement corrosif de la planète ; qui consistent en l’expérience attentive de cette dernière plutôt qu’en sa consommation. À travers des gestes simples qui se superposent ou s’infiltrent dans le monde tel qu’il est, qui se cosignent avec les territoires, à travers leur lenteur et leur répétition, il est question de tendre vers une forme de présence. Présence aux autres et aux choses, attentive, responsable, engagée, agissante et collaborative, pleine. Présence sur le fil entre le monde et soi, à se chercher soi dans le monde et le monde en soi. Et travailler l’effleurement de l’un sur l’autre, en jongleur et funambule. Tenter un équilibre. »

Guillaume BARBORINI.

Guillaume Barborini est né en 1986 à Chambéry, diplômé de l’École Supérieure d’Art de Lorraine, il réside principalement à Metz où il poursuit ses recherches artistiques. Son travail s’appuie sur des gestes, fragiles et à l’échelle du corps, à travers lesquels il s’agit d’interroger et de tenter des moyens d’habiter le monde attentifs aux territoires, aux matières, aux usages. Guillaume Barborini intervient et expose régulièrement en France et développe également une partie de son travail en Asie.

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