L’approche des champs sensibles induits par le paysage de montagne trouve un écho fécond dans un corpus dedémarches scientifiques, que celles-ci touche aux substrats naturels et endémiques au milieu montagnard(géologie, glaciologie, biodiversité…) ou à l’espace des sciences humaines (histoire, anthropologie…). Lesartistes invités à travailler sur le territoire éprouvent fréquemment le besoin de se nourrir à ces sources.
Ces formes variées de compagnonnage scientifique trouvent ainsi une place naturelle dans le projet de Scènesobliques. L’enjeu pourra être ici, avec l’outil de la « résidence » de scientifiques aux modalités adaptées (entreimmersions continues et présences brèves et récurrentes) de produire de la connaissance avec la préoccupationd’une possible interaction avec l’objet général de Scènes obliques ainsi que, le cas échéant, avec les travauxd’artistes invités dans le cadre des événements.
Ces présences scientifiques feront l’objet de mises en résonance publiques et de publications.
Dans la cadre du programme européen Unita (Universitas Montium) qui réunit six universités européennes, un accent sera mis sur des projets favorisant « la participation au développement des territoires de montagne et ruraux des universités ». Dans ce cadre le laboratoire Humanités environnementales participera à un projet sur la perception des paysages de montagnes entre Les Alpes et les Pyrénées. Une complicité avec Belledonne et Scènes obliques sera intégrée à ce processus de recherche.
Philippe Teillet est maître de conférences en sciences politiques à l’IEP de Grenoble, responsable du master « direction de projets culturels », en collaboration avec l’Observatoire des politiques culturelles. Également membre du laboratoire Pacte du CNRS, ses recherches concernent principalement les transformations et la politisation de l’action publique dans le champ des politiques culturelles. Il s’intéresse notamment à la territorialisation de ces politiques, à leur place dans les recompositions territoriales (intercommunalités, pays), à la confrontation de leurs paradigmes (en particulier à partir du cas des musiques actuelles), à l’intégration de la culture dans les questions relatives au développement soutenable.
Emmanuelle GEORGE, est chercheure en économie territoriale à INRAE-LESSEM, sur les questions d’adaptation, de transitions des stations et des territoires touristiques de montagne. Mobilisant des travaux empiriques, ses travaux visent à caractériser les dynamiques à l’œuvre dans les territoires mais également de contribuer à l’action publique à différentes échelles territoriales.