Informations pratiques à venir
Informations pratiques à venir
EN VOITURE depuis Grenoble (20 min.) prendre A41 direction Chambéry, sortie 24b Froges
EN VOITURE depuis Chambéry (30 min.) prendre A41 direction Grenoble, sortie 23 Le Touvet
EN COVOITURAGE
Espace convivial au coeur du festival, le Bivouac vous propose chaque jour une restauration maison, simple et soignée, un espace café-buvette, une librairie éphémère ainsi qu’une petite scène.
Ouvert tous les jours à partir de 17h30 et jusque dans la nuit !
Vous souhaitez profiter du festival plusieurs jours et dormir dans le paysage ? Trouvez l’écrin parfait pour vos nuits en cliquant sur l’un des liens ci-dessous :
Les Ramayes – Village vacances
Camping des 7 Laux
Office du tourisme des 7 Laux
Refuges
Aux Adrets, des archipels à arpenter, Lettrés en pente douce, des paroles avalancheuses, (Dés) équilibres, Vertige des auteurs, … : retrouvez, pour découvrir le festival sous un autre jour, une sélection d’articles parus dans la presse nationale depuis les premières éditions !
« Composer les mondes », énonce l’anthropologue Philippe Descola, comme une invitation à inventer une autre manière d’être, en se libérant du face-à-face trop cartésien opposant le sujet pensant au réel qui l’environne. Cette pensée à la force de suggérer une relecture de ce qui nous lie à la nature, à l’aune d’une indispensable réunification du monde vivant. L’homme, au milieu et à égalité de tout ce qui palpite, s’insère dans cette trame. Et c’est par l’intensité de cette friction d’égal à égal et de cette rencontre que pourraient se redessiner, à sa conscience, les plus grands enjeux. Parmi eux, bien sûr, l’enjeu écologique.
En évoquant avec l’Arpenteur, à la suite de Descola, et plus modestement, l’utopie joyeuse de «composer des mondes », il s’agirait ici de faire éclore quelques lueurs nouvelles, voulues par l’entrelacs sensible d’une programmation, principalement artistique. Quelques lueurs, accompagnées de leurs corollaires : pénombres dissoutes, éclairements inattendus, «illuminations
profanes » pour reprendre l’expression du philosophe Walter Benjamin. Car de cette grande marmite montagnarde, par ce vaste paysage habité soudain par la parole de l’artiste ou celle du scientifique, par ce temps de festival ouvrant à l’expérience collective autant qu’à l’exploration intime, de cet endroit singulier peut naître, nous le savons, un horizon neuf, insoupçonné. Un regard en regain d’acuité et qui nous met au spectacle de nous-mêmes, mettant ainsi à bas les frontières qui distinguent le spectateur de la représentation.
Depuis 30 ans, Scènes obliques éprouve la chance de la montagne comme terrain de jeu. Un écrin qui vaut pour ce qu’il est autant que par l’invitation qu’il formule à être dépassé. N’est-ce pas pour cette raison que l’on grimpe vers les crêtes et les sommets ? Pour découvrir ce qu’il y a au-delà ? Pour l’Arpenteur, quelle plus belle parabole ?
ANTOINE CHOPLIN
Directeur artistique